Cette « Lettre ouverte aux animaux (et à ceux qui les aiment) » de Frédéric LENOIR, publiée en 2017 (Fayard), est une bonne synthèse du débat ouvert dans notre société sur la cause animale. Mieux, un véritable tournant dans notre civilisation.
Pensez-donc, Homo Sapiens (encore lui), s’était arrogé la hiérarchie de son espèce sur les autres grâce à sa pensée mythique, religieuse et philosophique. Par la domestication et l’exploitation moderne, une partie des animaux a été chosifiée et sacrifiée en masse.
Certes, depuis l’amendement GLAVANY (2015), sur lequel l’auteur a fait campagne, les animaux sont reconnus « êtres sensibles », mais pas encore des personnes juridiques et morales. La prise de conscience est telle, l’empathie grandissante, que les lignes ne vont pas finir de bouger ici et là, lentement mais sûrement. Après tout, la ségrégation humaine de l’esclavage a bien été abolie en son temps. L’enjeu est bien le progrès moral. La route est longue.
« Je dirais qu’il y a plus de distance de tel homme à tel homme qu’il n’y en a de tel homme à telle bête. » (Michel de Montaigne, Essais I).
« C’est seulement lorsque nous nous préoccupons de la totalité des êtres sensibles que notre moralité atteint son plus haut niveau. » (Charles DARWIN, 1871).
L’éthologie a permis l’étude du vivant du point de vue de l’animal. Pouvons-nous néanmoins classifier les espèces à protéger, à ne pas manger ? Ou alors, au nom de l’antispécisme végan, uniformiser la valeur des espèces toutes confondues ? En final, que mangerons-nous demain ? Des insectes ? Beurk…
L’homme est la seule espèce linguistique sur Terre, lui donnant le rang de personne face aux individualités animales. Il est aussi le seul capable de développer une responsabilité éthique universelle, en raison de ses capacités cognitives abstraites.
Enfin, l’enjeu économique n’est pas des moindres face au bouleversement climatique en cours. Pour obtenir 1 kg de viande il faut la même surface que pour cultiver 200 kg de tomates ou 160 kg de pommes de terre. Le reste est connu ; l’enjeu est incontournable.
La France compte 60 M d’animaux présents dans 2 foyers sur 3. « Le vivant est ma famille » est une réalité sociologique.
A noter les actions de WELFARM, la Ferme sanctuaire de la Hardonnerie à Vauquois (55). Et les Chouettes du coeur.
Nos commentaires :
– L’auteur sait bien que toute organisation a besoin d’un modèle dominant pour durer. Nous sommes à la fin de l’ère du Poissons amorcée en l’an 0. Celle du Verseau approche (2160 selon la théorie du Zodiaque précessionnel) qui marquera le renouvellement « pneumatique » majeur des croyances. Dans le cas de cette cause, nous pouvons parler là d’un aboutissement du post-christianisme.
– Pouvons-nous nous passer du lien avec la mort, du pacte ancestral avec la chasse et la pêche ? Et en corollaire, oublier la guerre ? Au cours du 3°Millénaire peut-être, mais pas tout le monde et pas tout de suite…Regardons les tensions climatiques et géopolitiques, et projetons nous. Raffiner son mode de vie est une chose, supprimer les massacres de masse à l’heure nucléaire en est une autre.
– En cas de glaciation, si nous nous retrouvons sur la Banquise, il faudra bien survivre comme avant.
Si la Pologne et la Suède ont rétabli le service militaire et n’ont pas lâché le fusil, c’est que l’Ogre russe leur cherchera tôt ou tard des histoires pour récupérer son ancienne zone d’influence, ou l’étendre.
Bien des conflits sont attendus pour recomposer un nouvel ordre mondial avec les futurs bouleversements de tous ordres.
– N’en déplaise, la chasse est encore un facteur de régulation écologique non négligeable. Par quoi nos écologistes politiquement corrects veulent-ils la remplacer ? La chasse à courre relève en partie du débat idéologique. Néanmoins la question bientôt majeure ne pourra être éludée : « quid de la souffrance animale devenue insupportable ? » RV dans 20 ans.
– Les Occidentaux croient souvent qu’ils sont arrivés au pinacle et que le reste suivra. Quel écho de l’Afrique et de l’Asie, etc. ? Ne cherchons-nous pas vainement à tout standardiser, à vouloir supprimer la souffrance et la mort ? Le progrès nous y incite.
– N’est-il pas vain de vouloir croire que nous pouvons oublier notre racine animale nous portant depuis plus longtemps que la raison ? Tout le monde ne peut pas arrêter de manger totalement de viande selon son propre programme dans l’ADN. C’est une question de générations.
– Il faut bien sûr réguler l’agriculture intensive, l’industrie de la viande, gommer les excès. Un label de qualité, pourquoi pas ? Mais pas de solutions absolutistes.
– quant à la question de savoir si les animaux nous rendraient plus humains, à voir. L’empathie relève du vivant et non pas exclusivement de l’humain, une classification variable dans le temps. La numérisation et la robotisation vont nous rendre moins ‘humains », et il semble alors normal de compenser par notre amour à la faune et à la flore.
En conclusion, nous sommes d’accord, le plus beau projet de vie serait d’avoir une ferme avec tous ses animaux, et sans obligations utilitaires.
Dans l’attente du Déluge, il nous reste le bon sens et l’Arche. Sacré Noé, bientôt de retour…
Eric LE NOUVEL
Mais qui est Frédéric LENOIR, entre les lignes ? Né le 3/6/1962 :
– Chemin de vie 9/18 : amour pour autrui, sens de l’humanité et de l’universel, et de la dimension sacrée de la vie. Donne et reçoit la protection.
– Sentier Séphirothique : Hochmah – Tiphereth – Hod : équilibre progressif entre la loi du Père – la Sagesse, le dévoilement de son individualité et la conscience rationnelle.
– Programme de l’Ange HARIEL – Clarté / N°15 : Inclinaison religieuse, force purificatrice.
– Signe astrologique Gémeaux, axe de la communication.
– Né à Hoch Hodech Sivan (nouvelle lune de juin), la semaine de Chavouot, le don de la Torah. Pas d’obligation morale individuelle, mais participe aux forces collectives de l’Esprit-Saint.
A suivre…