Que serais-je sans vous, mes amours, mes mamous ? Ma vraie famille, la tribu de Dannah.
A l’âge où les copines courent après les mecs, ou les attendent, moi, je rêve d’avoir une ferme sur le toit de mon immeuble, avec un maximum d’animaux, le long de la Seine. Et partager avec eux l’aube et le crépuscule pour repousser l’agitation du monde. Le souvenir ancestral, et archétypal, enfoui en moi de l’Arche de Noé?
(Photos : Wikipédia)
Les humains me fatiguent déjà avec leurs histoires dérisoires et sans fin.
On pourrait croire que je suis une « vieille âme. » Quand on a comme parents Merlin et Viviane en Brocéliande, et comme frère, le Troll Féeric, plus kabbalistique que nature, les psys font demi-tour. Et les mecs n’ont plus qu’à attendre devant les péniches.
Mais quand j’aurais un peu de temps à moi, je penserais à m’en occuper, et en choisir un. Pour combien de temps, je ne sais pas. Ce n’est pas ma priorité à 16 ans.
Un monde se termine, un autre accouche dans la douleur. Eh bien, je l’ai toujours su. Car je suis, contrairement aux apparences, une « âme jeune. »Et plus qu’en avance, grâce à l’ADN de ma famille féerique d’origine.
Les filles se maquillent, et se préoccupent de leur beauté et du sexe, à mon âge. Normal. De fait, l’adolescence se rétrécit, et on se retrouve trop vite dans la foire d’empoigne du monde dit des adultes. Mais pour moi, c’est l’âme, et sa jeunesse éternelle, qui donne tout, et bien au-delà.
De fait, je suis plus attirée par le vivant, brut, interactif, et qui est tout amour. Et en contradiction grandissante avec tout le reste. Ses créatures sont déjà mes enfants. Je n’ai pour l’instant pas besoin d’en fabriquer d’autres pour le drôle de monde à venir qui se prépare.
Nous sommes déjà assez nombreux, en déficit d’une demi-planète pour tenir le rythme de notre train de vie. L’urgence n’est plus de peupler la terre, comme dans le passé. Nous sommes entrés dans la survivance, qui rime avec errance. Nos descendants finiront-ils sur la banquise en cas de glaciation, en réaction à terme inconnu au réchauffement climatique ? La rupture a commencé, va s’amplifier. Jusqu’où ?
Les enfants sont la vie, certes, mais aussi des surconsommateurs, nous ramenant à la civilisation dominée par les lois du marché. La famille n’est plus ce qu’elle était, et mutera aussi. Comptez le nombre de smartphones et de tablettes autour de la table à midi, et vous comprendrez. Rajoutez la télévision, et vous ne serez pas embêtés par les paroles des uns et des autres jusqu’au dessert. Tout se mélange et se ressemble. Et si vous ne triez pas, vous ne vous en sortirez pas.
Le lien social est rompu, comme la solidarité, car le travail n’est plus partagé : il y en aura pas d’ailleurs pour tous le monde. Quand quelqu’un vous parle, même votre meilleur copain ou copine, il ne s’agit que de lui ou d’elle. Les enfants-tyrans, engendrés par les parents / enfants-rois, ne connaissent qu’eux-mêmes, et leur satisfaction immédiate et totale. Vous ne leur servez que de miroir, et d’instrument éventuel à l’accomplissement de leur ego. L’altérité a vécu.
Vous croyez que j’exagère, mais détrompez-vous, vous n’avez encore rien vu. On nous prépare l’irruption des robots dans notre vie quotidienne, et pas uniquement pour faire le ménage, mais pour nous tenir compagnie. Vous aurez le choix de leur look, et programmés selon nos paramètres, ils seront toujours d’accord avec nous. Déjà, plus de conflits et d’engueulades. Thèse, antithèse, synthèse : terminé. Idem pour les corvées ; plus besoin de sortir Médor ou de nourrir Minette. C’est çà le progrès.
Et on ne va pas s’arrêter là. La technologie ne veut que notre bonheur. Pas vrai ? Il parait que les robots feront mieux l’amour que nous. Plus besoin alors de s’embêter avec un mec ou une nana. Les nouveaux Docteurs Folamour et Babel sont à pied-d’oeuvre dans la Silicon Valley avec leurs supercalculateurs pour engendrer la Machine des machines. Libres à vous de penser que cela ne vous concernera pas. Mais tout évolue très vite ; le genre humain aussi. D’une ontologie à une autre : d’Homo Sapiens à Homo Numéricus ?
Vous comprendrez que je freine des quatre fers pour participer à un tel bazar. Aujourd’hui, le choix est beaucoup plus clair qu’avant. Les générations précédentes avaient des enjeux mélangés à choisir et à relever. Bien sûr, nous vivons avec le Système. Qu’est-ce que je ferais sans mon portable ? Mais je suis encore libre, de sentir, de penser, d’aimer. Et, c’est bien d’amour dont il s’agit ; et même d’amour total. Je ne peux pas vivre sans, comme la majorité des femmes.
Même si notre mimétisme femelle a largement contribué à la massification marketing de la société, nous les meufs, nous tirerons toujours notre épingle du jeu de la vie pour la rajouter à notre chevelure.
La faune et la flore sont mes chéris. Ou au moins une partie, car je ne peux hélas tous les aimer.
J’ai une relation entière avec les chiens courants, ou par exemple croisés bergers allemands, uniques dans la biodiversité. Et spécialité bien française grâce à sa vénerie, qui les utilise pour la chasse à courre. Moi, je goûte leur relation fusionnelle me confirmant que par essence nous sommes bien faits pour vivre « les uns avec les autres ». Le problème est avec qui.
Le monde animal nous préserve du mental, de ses calculs et manipulations. Vivez avec ce type de chien et vous changerez. Leur présence vaut tout l’or du monde. Mais il faut leur offrir l’équivalent. Pas de tricherie avec ceux qui ne trichent pas. Vous comprendrez ma devise « le vivant est ma famille. » Et mon besoin de me recentrer dans la vraie vie, pour ne pas finir asphyxiée, déboussolée, éclatée, comme les pauvres moutons du Dieu-Conso.
Le curseur de l’âme humaine est à géométrie variable ; pas celle de l’animal, fidèle jusqu’à la mort.
Mais devant ma fenêtre, une délicieuse compagnie me suit, tout en faisant mine de ne pas me voir. Par coquetterie ou par pudeur : Squirrel…Je n’ai toujours pas compris comment il gère son stock de noix et de noisettes. Il semble heureux ; c’est le principal. Moi aussi.
Et que seraient les jours sur terre sans le chant des oiseaux, à toute heure, dans les degrés de nos pensées, de nos sentiments et de nos peines ? Les accords du flux permanent de vie. Ma tribu du passage.
Et ma Lily Bellou, comme nulle autre pareille ? En pleine connivence avec mon trip écolo tous azimuts. Elle, ma webcam extérieure, espionnant pour mon compte uniquement les aléas de la biodiversité. (Mais pas mes affaires humaines : je ne mélange pas les genres.)
Nous deux, branchées en duplex une bonne partie de la journée. Ah, les filles, que de rigolades.
Et les ânes, vous connaissez ? Sinon, dommage pour vous, vous n’aurez pas tout compris. Ou raté quelque chose, pour sûr. C’est vrai, vous risquez de perdre quelques-unes de vos certitudes.
Mais dans cette faune, il existe aussi des caractères surprenants qui vous interpellent à leur guise, mais ni au lieu ni à l’heure que vous auriez choisis. Si vous ne les calculez pas, eux vous ont déjà calculés, et du premier coup d’oeil.
Vous ne l’ignorez plus désormais : les animaux sont capables d’émotions.
Rappelez vous le tournant historique du 28/1/15, le nouveau statut juridique de l’animal (Code Civil, a. 515-14), reconnaissant « sa nature d’être vivant et sensible. »
Parfois, je me dis même, l’éclair d’un instant : « Si je pouvais être un animal… » Mais, là, je divague. Pour sûr. J’en viens à désirer leur vie. Mais, chut, ne l’ébruitez pas.
L’herbe serait-elle plus verte qu’ailleurs…? La nature reste notre repère, et repaire.
Il me reste alors à demeurer « humaine, »et parfois bien isolée à l’intérieur.
Alors, je retourne voir les vaches à lait de mon enfance, les Meuh ! à qui l’on donnait un prénom, et qui finissaient en famille, mais pas à l’abattoir. Aujourd’hui encore, mon coeur se soulève à leur souvenir béni. Qu’il est bon d’avoir vécu ces moments-là de pur bonheur d’un univers disparu.
Et quand tout semble perdu, et que le mental vous entraîne dans une voie sans issue, laissez-vous aller dans la nature. Puis laissez-vous guider par l’animal. De même qu’il voit des fréquences hors de votre vue, il sait des choses que vous ignorez. A condition d’accepter que l’on a toujours besoin d’un « plus petit » que soi. Telles est la loi oubliée du vivant, qui réagit et s’adapte à nous en permanence. Nous sommes TOUS reliés dans la planète entière, et au-delà.
Le rêve peut rejoindre la réalité. Il y a aussi une Féerie naturelle. A condition de cligner des yeux et de croire à la grande Vie qui nous habite.
Les fleurs, c’est plus subtil. Elles s’imposent à nous, mais il faudra apprendre à communiquer. Ces dames sont précieuses et fragiles, mais d’une obstination infinie à enchanter le monde, sans limitation d’éternité.
Puis, imperceptiblement, on se rapproche de la Forêt, et des grands bois.
Et là, c’est un autre monde que je connais bien et me fait frissonner. Merlin, Viviane, la Râlette, Féeric, MayApple et Pie-Ty, et bien d’autres, épanouissent là leurs passions. Brocéliande, quel film. J’aime tout ceci, mais ça me ramène dans l’enfance.
Car, voyez-vous, les lieux nous hantent ou finissent par nous absorber. Et, on ne s’en sort plus. J’ai décidé ne ne pas aller dans cette direction. Question d’équilibre.
Se projeter dans l’espace et le mouvement perpétuel me convient mieux.
Mes choix sont faits. Je resterais libre. Oui, se mesurer à l’univers pour dépasser la bande des étriqués, des orgueilleux et des vaniteux, car c’est lui qui l’emportera.
A moi, les trésors de mon coeur, la meute gagnante, en route. Chacun sa petite place dans la grande comédie d’ici-bas.
En vérité, je vous le dis, Tout ce qui respire loue le Vivant…
Nous ne sommes pas seuls au monde, nous, les Ecolos vibrionnants…
Tenez-vous bien, il existe une série BD pédagogique :
Un commando défenseur de l’Ozone, à l’image de ce bouclier de molécules protégeant la Terre contre les rayons UV mortels du soleil :
OZZY, ZOE et MONA le Papillon Monarque,
informant sur l’importance de la protection de la couche d’Ozone contre les Gaz à effet de serre (CO2, METHANE) et les produits chimiques (CFC, HCFC) qui la détruise, contribuent au réchauffement climatique, et sont nocifs pour notre santé.
Leur Tribu ne s’arrête pas là :
ALIDA, la Tortue de mer des Caraïbes, GUNO le Crabe, RONALDO le Poisson, TAU le Saurien, MAAKANAA le Héron, LUCIE la Baleine, TILMAN l’Ours polaire, FRANK la Grenouille, CAMILO le Pingouin, etc., et certains avec une mission précise.
Concept créé par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) – http://www.unep.fr
Dessinateur NIKOS KOUTSIS – http://www.koutsis.com
Le personnage OZZY OZONE est une marque déposée du Gouvernement de la Barbade.
Rejoignez-les sur http://www.ozzyozone.org
PROTEGE OZZY, OZZY TE PROTEGE.
Chaque geste compte lorsqu’il s’agit de protéger la planète Terre !
Planter un arbre, trier les déchets, éviter d’utiliser les atomiseurs avec CFC, utiliser des réfrigérateurs et climatiseurs sans SAO, utiliser des ampoules basse consommation, éteindre le climatiseur quand le besoin est pourvu, éviter les produits sur-emballés et les sacs en plastique, économiser l’eau chaude, acheter des piles rechargeables, réduire la consommation des appareils électriques, prends ton vélo, etc.
Et dis-le au monde…
Et ce n’est pas tout. La mobilisation du vivant est en marche. Une vraie fourmilière. Un jour, ce seront des armées dignes du Seigneur des Anneaux et du Hobbit, jusqu’au combat final…
Venu du Grand Nord, NYLNOOK…créé par Camille BISSUEL, un Jedi Graphiste de Place to B Cop21.
Un Nylnook, qu’est ce que c’est ?
Le Nylnook est un lutin du Pôle Nord, qui vit principalement dans le territoire Nuna, des Inuits. Il protège les expéditions scientifiques humaines en vivant caché dans les igloos ou les moyens de transports, et en provoquant de petits incidents souvent drôles, qui montrent aux humains comment échapper aux dangers de l’Arctique.
Quand une expédition est terminée, il voyage longtemps à travers son Pôle, à pied et à dos d’animaux, pour trouver de nouveaux humains à aider. Il arrive qu’il sabote des expéditions humaines s’il découvre que ceux-ci ont pour but de détruire son territoire, comme les expéditions d’exploration pétrolière.
(Vous découvrirez des aperçus de ses aventures dans les images du site http://www.nylnook.com)
Parole de Dannah : « Décidément, les lutins, je ne m’en sors pas. Après la Féerie, les voilà dans l’Ecologie…Ils sont partout ! »
Camille fait aussi oeuvre de pédagogie et l’humour. Saluons son travail. Rejoignez-le sur facebook : camille bissuel – nylnook.
Toutes illustrations © Camille BISSUEL, avec nos remerciements.
Plus, dans l’action au quotidien :
(à suivre)
© Eric LE NOUVEL & Catherine RAMEAU DELAPIERRE, textes et photos (sauf mentions spécifiques).
Merci pour ce partage, et longue vie à Dannah et toute sa grande tribu !
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Merci, Camille. Que ceux qui se ressemblent, s’assemblent…
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